«Il est capital que le cerveau oublie les détails sans importance pour se focaliser sur ce qui compte vraiment, dans nos prises de décision quotidiennes», résume Blake Richards. Il est le coauteur, avec Paul Frankland, d’un article publié dans la prestigieuse revue Neuron le 21 juin.
Or, Est-il mieux d’oublier ? Si l’on ne peut vivre sans mémoire, l’oubli est une fonction tout aussi utile dans la vie. Il n’est pas qu’une déficience de la mémoire. Il est aussi une force, sans laquelle il nous est impossible de vivre dans le présent. Digérer le passé, voilà un impératif essentiel à l’équilibre psychique.
Pourquoi l’oubli peut être nécessaire dans la vie de l’homme ? Sans oubli, il ne pourrait y avoir « ni bonheur, ni sérénité, ni espoir, ni fierté, ni présent », affirme-t-il dans La Généalogie de la morale (1887). Pour pouvoir vivre le présent et envisager l’avenir, il faut savoir passer le passé sous silence et « fermer temporairement les portes de la conscience ».
De plus, Qu’est-ce que l’oubli en philosophie ? Le sens premier des termes d’oubli et de mémoire correspond à l’opinion commune, à la fois du peuple et des philosophes et penseurs, sur la question. La mémoire est fidèle et l’oubli infidèle (fides = confiance, foi). Aucune relation humaine viable n’est possible sans la mémoire et dans l’oubli.
Pourquoi nous oublions ?
Oublier semble être une chose que le cerveau fait facilement à notre insu ! Pour preuve, nous oublions tous des rendez-vous, des dates d’anniversaire et des compétences. L’oubli est même utile s’il s’agit d’un souvenir douloureux ou de souvenirs obsolètes.
Est-ce normal d’oublier ? La sélection par l’oubli permet au cerveau de ne pas être submergé par les détails sans importance et donc de fonctionner correctement. Les troubles de la mémoire restent la plupart du temps bénins. Il est tout à fait normal d’oublier de temps à autre le nom d’un acteur, d’égarer ses clefs ou son téléphone portable.
Est-il normal d’oublier des choses ? D’abord, l’oubli n’est pas un ennemi de la mémoire. C’est un phénomène non seulement banal mais aussi indispensable, qui lui permet de faire le tri dans la masse d’informations qui nous parviennent en continu et qui ne peuvent pas être toutes engrangées.
Pourquoi le cerveau efface des souvenirs ? Pendant le sommeil, notre cerveau traite les informations recueillies au cours de la journée, les classe et les place dans certaines « boîtes » du cerveau, pour ensuite les consolider en souvenirs. Si certaines expériences au cours de la journée ne méritent pas d’être rappelées, elles sont rayées de notre mémoire.
Quelle est l’activité de l’oubli ?
L’oubli stricto sensu est la perte d’informations dont le codage a été efficace et de bonne qualité. Bien que pénalisant, l’oubli reste néanmoins un phénomène normal et physiologique, nécessaire à l’équilibre du cerveau et permettant d’éviter la saturation des circuits neuronaux.
C’est quoi l’oubli ? Au sens large, l’oubli concerne l’estompage des informations perçues ou apprises. Il peut concerner aussi la difficulté de rappeler ce qui est enfoui quelque part dans les mémoires. Selon les zones de la mémoire – perceptive, de travail, sémantique, épisodique, procédurale – l’oubli est plus ou moins lent, parfois nul.
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