Cette maladie est encore mystérieuse et on ne peut donner une attestation de guérison non plus.» Des preuves insuffisantes Pour Josée Savard, il manque encore trop de preuves pour établir un lien de cause à effet entre pensées positives et maladie, en l’occurrence le cancer. «On peut toujours trouver des études qui démontrent que le stress et d’autres facteurs psychologiques causent le cancer ou inversement que, par notre attitude mentale, on peut augmenter nos chances de guérison. Mais si on regarde l’ensemble de la littérature scientifique, force est d’admettre que la grande majorité des études n’a pas trouvé de véritable relation. Je ne nie pas qu’il y ait un lien entre le psychologique et le physique.
De même que nous pouvons nous pourrir la vie à ressasser les problèmes, nous pouvons l’égayer en recherchant le bon côté des choses. Pour aller plus loin Oui, l’optimisme, ça s’apprend . La preuve dans notre dossier ! Pensée positive, pensée magique ? Bien que nombre d’études commencent à démontrer son efficacité, la psychologie positive ne fait pas que des émules. Il est tentant, en effet, de la percevoir comme une résurgence de la pensée magique, une méthode Coué pour benêts prêts à croire que tout ira toujours mieux dans le meilleur des mondes, pour peu qu’on s’en persuade. En France, où Voltaire en fit la caricature dans son Candide, et où la méthode Coué est synonyme de poudre de perlimpinpin, la pensée positive n’a pas bonne cote.
La pensée positive n’est pas un concept nouveau, la méthode Coué, mise au point par le pharmacien et psychologue Français Emile Coué, a été présentée pour la toute première fois en 1926 dans l’ouvrage « La maîtrise de soi-même par l’autosuggestion conscient ». C’est une méthode thérapeutique fondée sur l’autosuggestion et qui a pour objectif de faire adhérer le patient aux idées positives. En répétant une vingtaine de fois par jour des messages positifs du type « je suis heureux » ou « je vais de mieux en mieux », l’individu est censé accéder au bien-être et atteindre une santé optimale. Au milieu des années 60, Norman Cousins, un professeur et journaliste américain, est frappé par une maladie arthritique soi-disant incurable et extrêmement douloureuse.