* Temps vécu comme destructeur (//fuite du temps dans la poésie). Temps = obstacle au bonheur, parce qu’il passe outrop lentement ou trop vite. Temps = raison de notre impuissance car irréversible. * Temps = ce que l’on subit. Source de regrets, remords, inquiétude, sinon de terreur. * Donc en oubliant le temps qui passe nous serions heureux. Est-ce possible ? c) Il n’y a que des imbéciles heureux * Imbécile : étymologie : faible d’esprit. Peu de mémoire et de capacité de prévision = heureuxdans le présent. * Bêtise ou imbécilité = gage de bonheur ?
Bonheur et fuite du temps Conscience d’être situé à mi-chemin de l’animalité et de la divinité, conscience de la mort dont l’homme ressent qu’elle est à la fois un privilège qui le situe au-dessus des bêtes et la source de son malheur, tout nous ramène, quand il s’agit du bonheur, à la question de la fuite du temps. Situer le bonheur dans la chaîne du temps semble le principal défi qu’ont dû relever les philosophes. En dépit des arguments répétés par certains d’entre eux, le bonheur n’est ni utopique ni énigmatique. Comme nous l’avons laissé entendre, sans lui nous ne saurions identifier le malheur, et encore moins dénoncer son caractère inacceptable. Mais les difficultés commencent dès qu’il s’agit d’articuler la durée qu’exige le bonheur et la condition temporelle de l’être humain.
On peut également souligner que le plaisir ne peut valoir comme critère indépendant et neutre de ce qui est la meilleure condition humaine, en somme de ce qui devrait faire notre bonheur . On peut enfin insister sur l’invraisemblance psychologique d’une recherche de la maximisation des plaisirs sur l’ensemble de la vie. En effet, la réfutation de l’hédonisme rationaliste, à la différence de l’hédonisme licencieux, suppose de s’interroger sur le sens et la valeur de l’existence humaine, c’est-à-dire de s’engager dans un questionnement normatif.