Méditer une action ignoble, un mauvais coup, un crime, des forfaits, une méchanceté, une vengeance (à l’égard de/contre qqn). Starno, long-temps vaincu par le brave Fingal, méditait contre lui des projets de vengeance ( Baour – Lormian, Ossian, , p.128). Sade médite l’attentat contre la création: «J’abhorre la nature… Je voudrais déranger ses plans (…)» ( Camus, Homme rév., , p.64). P. ell. du compl. prép. Ce spectacle étonne et afflige Aëtès, qui retourne vers sa ville (…) méditant de nouveaux moyens de perdre Jason et ses compagnons ( Dupuis, Orig. cultes, , p.280). À quoi pensez-vous? demanda-t-il, vous semblez méditer un complot ( Estaunié, Empreinte, , p.110): 3. Alexis regagnait sa place sous le regard bienveillant et rêveur de son père, mais l’Adélaïde méditait un biais pour le perdre. Aymé, Jument, , p.80. Méditer de + inf. Synon.
Méditer sur Dieu, sur l’âme. Il y a longtemps qu’elle médite sur cette déclaration [SÉV., 455] Il vaut mieux ne point méditer que de méditer sur des chimères [MALEBR., Rech. vérité, III, 2, 9] On dit quelquefois en ce sens : méditer à. Ceux qui y penseront sérieusement [à une proposition], et qui voudront avec moi prendre la peine d’y méditer [DESC., Rép. II, 11] Croyez-vous, ma bonne, que vos affaires ne tiennent pas une grande place dans mon cœur ? je crois que j’y médite plus tristement que vous [SÉV., 4 oct. 1684] Peu lire et beaucoup méditer à nos lectures [J. J. ROUSS., Hél. I, 12] Je vous promets bien de m’occuper beaucoup du respectable objet de vos lettres, d’y réfléchir, d’y méditer, et de ne vous répondre…. [ID., Lett. au prince de Wirtemberg, 17 oct. 1763] Absolument.
• Méditant un sonnet, médite un évêché (RÉGNIER Sat. II) • Éprouvé-je un revers, je médite un plaisir (DORAT Feinte par amour, III, 7) 3. V. n. Réfléchir avec force et maturité sur quelque chose. Méditer sur un sujet. Méditer sur Dieu, sur l’âme. • Il y a longtemps qu’elle médite sur cette déclaration (SÉV. 455) • Il vaut mieux ne point méditer que de méditer sur des chimères (MALEBR. Rech. vérité, III, 2, 9) On dit quelquefois en ce sens : méditer à. • Ceux qui y penseront sérieusement [à une proposition], et qui voudront avec moi prendre la peine d’y méditer (DESC. Rép. II, 11) • Croyez-vous, ma bonne, que vos affaires ne tiennent pas une grande place dans mon coeur ? je crois que j’y médite plus tristement que vous (SÉV.