Né à Vienne en 1902, il fuit le nazisme en émigrant en Nouvelle-Zélande en 1937, puis s’installe à partir de 1945 à Londres où il enseigne à la London School of Economics jusqu’en 1969 et meurt en 1994. Son oeuvre, dont l’élaboration s’étend sur un peu plus d’un demi-siècle, en fait l’une des grandes figures de la philosophie du XXe siècle et l’un des penseurs les plus lus à travers le monde. Sa philosophie qu’il définit comme un rationalisme critique a son origine dans une réflexion sur les sciences, et plus précisément sur un problème classique, le problème de l’induction ou de la généralisation : pour nombreuses qu’elles soient, nos expériences ou observations ne sauraient en toute rigueur nous autoriser à tirer des conclusions générales, puisqu’il est toujours possible qu’un cas non encore observé vienne contredire ou réfuter la théorie.
Sa philosophie qu’il définit comme un rationalisme critique a son origine dans une réflexion sur les sciences, et plus précisément sur un problème classique, le problème de l’induction ou de la généralisation : pour nombreuses qu’elles soient, nos expériences ou observations ne sauraient en toute rigueur nous autoriser à tirer des conclusions générales, puisqu’il est toujours possible qu’un cas non encore observé vienne contredire ou réfuter la théorie. Faut-il pour autant se résigner au scepticisme et abandonner toute recherche de la vérité ? Certainement pas, mais il faut abandonner le mythe selon lequel la connaissance scientifique procéderait par induction : nos théories ne sont pas des généralisations, mais des hypothèses audacieuses, et toujours provisoires, que nous soumettons à la critique, au verdict de l’expérience, en tentant de les réfuter.
Face à notre réticence à parler de morale, elle nous rappelle que la bonté est un acte de courage et de liberté. La philosophe Laurence de Villairs est notre invitée pour cette nouvelle année. Il vaudrait mieux être méchant que gentil, le gentil serait naïf, le méchant, d’une intelligence calculatrice, meilleur connaisseur de la nature humaine… C’est contre ces lieux communs que s’élève la philosophe Laurence de Villairs, notre invitée aujourd’hui. Doyen de la Faculté de Philosophie de l’Institut catholique de Paris, ses travaux portent sur l’histoire de la philosophie, notamment Descartes et Pascal, et sur les questions de métaphysique. Elle est en outre conseillère de la rédaction de la revue Étvdes.